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Parcours privé, la plate-forme qui veut baliser le terrain de l’offre de formation hors Parcoursup

Sur le site Parcours privé, une vidéo promet une orientation « simple et efficace », sur fond d’images où des étudiants découvrent la plate-forme lancée en décembre 2023. « Perdu dans tes choix d’orientation ? Où que tu sois, ta formation est à portée de main », s’enthousiasme une voix off masculine.
Avec un catalogue de 3 500 formations proposées par plus de deux cents « marques écoles » – l’appellation que se donnent ces structures commerciales qui, ne délivrant pas de diplômes nationaux, ne peuvent pas être considérées comme des écoles –, la Fédération nationale de l’enseignement privé (FNEP), plutôt discrète, a frappé fort. Son président, Patrick Roux, à la tête de plusieurs établissements à Toulouse (commerce, communication, prothèses dentaires…), avait prévenu en amont le ministère de l’enseignement supérieur « pour ne pas qu’il prenne ombrage » de l’appellation retenue.
D’autant que Parcours privé « n’a rien à voir » avec Parcoursup, soutient-il : le site a vocation à informer et non pas à permettre le dépôt direct d’une candidature. « On répond à un besoin de lycéens qui se cherchent une destination après le bac, un avenir d’études. Notre idée est de présenter quelque chose d’utile pour une recherche par discipline, type de diplôme, statut ou situation géographique. Avec loyauté et transparence. »
L’opération n’est « pas commerciale mais syndicale », assure M. Roux, les établissements qui souhaitent rejoindre Parcours privé devant signer la charte de bonnes pratiques établie par la FNEP. « Si des échos nous remontent de la part d’élèves qui sont déçus de leur école, nous ferons des rappels à l’ordre et des inspections sur place », promet-il. D’ailleurs, « on ne rentre pas dans notre fédération comme dans un bar-tabac : l’établissement doit en faire la demande et cela peut dissuader les malfaisants », ajoute le président de la FNEP, qui ne souhaite pourtant pas diffuser la liste des adhérents, « un document qui reste interne pour l’instant ».
En 2022-2023, les effectifs de l’enseignement supérieur privé ont augmenté (+ 3,3 %), à l’inverse de l’enseignement public (− 3,1 %). Le privé accueille alors 767 000 étudiants, soit 26,1 % des effectifs du supérieur. Depuis 2017, la hausse est de 5,1 points, selon une note des services statistiques du ministère de l’enseignement supérieur en juillet 2023.
Face à ce succès, le ministère a engagé un travail de « clarification de l’offre », d’autant plus attendu que, fin 2022, une enquête de la répression des fraudes avait établi que, sur quatre-vingts établissements contrôlés, 56 % étaient « en anomalie sur au moins un des points de la réglementation », pour des pratiques commerciales trompeuses.
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